jeudi 30 avril 2009

Le 1er mai avec Indymedia :)

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le rassemblement est à 10 h 30 place Arnaud Bernard, mais...


si vous avez envie d'aller à Auch, c'est ici : http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article37465

si vous aimez l'humour noir c'est là : http://toulouse.indymedia.org/spip.php?article37436

Bon anniversaire à qui de droit (même à gauche)
et bon muguet à tous les autres ^^

(Quant aux fast-food on vous avait bien dit qu'il y avait des tas de raisons de pas y aller)
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lundi 20 avril 2009

En désobéissance

APPEL du 21 AVRIL
des ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE EN RESISTANCE
A Marseille, à Toulouse, à Montpellier, à Paris… les pressions de toute sorte contre les enseignants désobéisseurs s’intensifient et les sanctions financières à leur encontre ne cessent de pleuvoir. Au lieu d’engager le dialogue dans un esprit constructif, les inspections académiques s’enferment dans une répression disproportionnée visant à faire rentrer dans le rang les enseignants qui, en conscience, refusent d’appliquer les dispositifs et les programmes pédagogiques qui remettent en cause le sens profond de leur mission.
Malgré cette répression, les enseignants désobéisseurs n’abandonnent pas leurs convictions pour faire vivre, chaque jour, une école de la solidarité et de la réussite pour tous. Ils ont le soutien massif des parents d’élèves. Une caisse de solidarité nationale a été mise en place afin de soutenir les enseignants sanctionnés par des retraits de salaire et leur permettre de ne pas céder. Et ils ne céderont pas !
L’heure est grave ! Il est minuit moins cinq dans la nuit où le gouvernement a programmé la mort de l’école de la République. Il n’est pas fatal que cette heure sonne.

C’est pourquoi les enseignants en résistance pédagogique appellent solennellement :
· les enseignants du primaire à amplifier et à radicaliser le mouvement de résistance au démantèlement de l’école publique, par la désobéissance pédagogique ciblée et affichée.
· les syndicats à reprendre à leur compte le mot d’ordre de la désobéissance civile pour faire échec aux lois qui déconstruisent le service public d’éducation.
· les parents d’élèves à multiplier les initiatives de protestation et de blocage susceptibles de faire pression sur l’autorité hiérarchique qui reste sourde au dialogue.
· les citoyens à exiger un grand débat national et des Etats généraux de l’éducation pour penser l'avenir de l'enseignement public, de la maternelle à l’université.
· les élus à s’engager instamment à défendre l'intérêt du peuple, en sauvegardant le système éducatif français.

Les enseignants du primaire en résistance pédagogique appellent la société civile à l’insurrection non-violente afin de faire barrage à la destruction de l’école publique et défendre l’intérêt de l’enfant avant tout au sein d’une école du progrès pour tous.
Ils appellent à une 3ème journée de la désobéissance dans l’Education Nationale le mercredi 6 mai, après celles du 17 décembre et du 11 mars. A cette occasion, le seuil symbolique des 3 000 enseignants désobéisseurs sera atteint, ce qui représente le plus important mouvement de désobéissance civile que l’Education Nationale ait jamais connu.
La victoire est possible si nous le voulons ! A nous de le décider, en pensée et en actes !

Mouvement des enseignants du primaire en résistance

fédérés par le blog Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école

mercredi 15 avril 2009

Bouclier fiscal ?

On entend beaucoup parler du "bouclier fiscal" ces derniers temps
et de la création d'un "bouclier social" réclamé à la place.

Extraits d'un article dans le journal le Monde d'aujourd'hui
signé par une Sénatrice de Seine et Marne,
vice-présidente de la Commission des finances :

"Que faire du bouclier fiscal ?

Il faut le supprimer. Car il fonctionne comme un éteignoir du seul impôt progressif de notre système fiscal, l'impôt sur le revenu. Il l'étouffe complètement par le haut puisqu'il permet quasi mécaniquement aux contribuables disposant des plus hauts revenus de s'exonérer des hausses à venir de la fiscalité. Or la progressivité de l'impôt sur le revenu est un gage de justice. [...]

Le bouclier fiscal est une idée qui nous vient de la droite de la droite et de son aversion pour un impôt sur le revenu progressif, qui reste, même aux Etats-Unis, un des éléments centraux de la fiscalité.

samedi 11 avril 2009

Future réforme des lycées

Extraits d'un article du journal Le Monde de Maryline Baumard daté du 11 avril 09 :

[...] Le directeur de Sciences Po Paris a été chargé le 12 janvier par le président de la République d'une mission de concertation sur le lycée, moins d'un mois après le retrait du projet de réforme porté par le ministre de l'éducation Xavier Darcos. [...] Il tente là d'imaginer un lycée plus égalitaire. [...] Deux points de la précédente réforme sont rejetés : l'organisation de l'année en semestres, et le découpage des enseignements entre un tronc commun et des modules.

[...] L'une des priorités est d'en finir avec la suprématie de la filière scientifique[...] M. Descoings se demande ainsi : " Pourquoi ne pas renforcer encore les enseignements de sciences en S, afin que seuls les véritables scientifiques la choisissent et non plus tous les bons élèves ? " La question d'enrichir, en mathématiques et peut-être en langues, une filière littéraire en train de se transformer en peau de chagrin avec 11,7 % des bacheliers, est aussi ouverte, afin d'en élargir les débouchés. [...] il a aussi été fortement suggéré, au cours de ces débats, d'imposer aux directeurs des instituts universitaires technologiques (IUT) d'inscrire plus de bacheliers technologiques. Ces derniers réussissent mieux dans ces formations courtes qu'à l'université.

Les redoublements sont mis en cause : 13 % des élèves passent deux années en classe de seconde, ce que M. Descoings considère comme un gâchis. Le patron de Sciences Po enverrait bien une partie des élèves en 1re, avec un fort soutien dans les disciplines défaillantes. [...] Ces préconisations seront remises fin mai.

De son côté, M. Darcos a annoncé, vendredi 10 avril dans La Croix, que 116 lycées (sur les 2 626) expérimenteront, comme la loi Fillon de 2005 le permet, une innovation de leur choix à la rentrée 2009.

mercredi 8 avril 2009

Communiqué de la Coordination Nationale des Universités

La coordination nationale des universités a appelé à manifester les 8, 28 avril et 1er mai et a estimé qu’il ne pouvait y avoir de "reprise des cours" dans les facultés "sans le retrait des réformes contestées".


La coordination nationale des Biatoss et des ingénieurs, techniciens et personnels administratifs (Ita) "affirme son ancrage dans le mouvement de mobilisation des universités" et "refuse le modèle d’éducation et de recherche imposé par le gouvernement". Selon ces personnels, le gouvernement a notamment pour objectifs : "la casse du service public, la remise en cause des acquis sociaux et la dégradation des conditions de travail de tous les salariés.

Le président de la République a affirmé mardi qu’il ne reviendrait "jamais" sur l’autonomie des universités. Bertrand Monthubert, secrétaire national PS à la Recherche, a estimé mardi que Nicolas Sarkozy tentait de "faire diversion" en laissant penser que les universitaires seraient "contre la notion d’autonomie" alors qu’ils dénoncent le "contrôle politique" des universités.

jeudi 2 avril 2009

Jérémy Catinot

Pour ceux qui l'ont connu : il est décédé subitement.
Ses obsèques auront lieu demain vendredi à 14 h
Eglise de Cornebarrieu.

mercredi 1 avril 2009

Un témoignage parmi (trop) d'autres...

"Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l'Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l'Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j'ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l'origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j'enseigne depuis 20 ans), dans l'espace du Jardin des Plantes (Muséum National d'Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d'être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.

Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j'ai eu la surprise de me voir interpeler dès l'entrée franchie par le chef du service de sécurité tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...

- « Monsieur Vadrot ? ».
- Euh...oui
- Je suis chargé de vous signifier que l'accès du Jardin des Plantes vous est interdit
- Pourquoi ?
- Je n'ai pas à vous donner d'explication....
- Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum
- Il ne s'agit pas d'une manifestation, mais d'un cours en plein air, sans la moindre pancarte...
- C'est non....

Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l'entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l'entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l'histoire du Muséum, l'histoire de la protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m'interdisent à nouveau l'entrée.

Evidemment, je finis pas me fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes. Comme le scandale menace il finit par arriver. D'abord parfaitement méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commencer à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D'autres enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d'un scandale.

Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j'ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique :

- Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants...

Je promets et évidemment ne tiendrais pas cette promesse, tant le propos est absurde.

J'entre donc avec l'horrible certitude que, d'ordre du directeur et probablement du ministère de l'Education Nationale, je viens de faire l'objet d'une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France.
Je n'ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident était extra-ordinaire et révélateur d'un glissement angoissant de notre société. Rétrospectivement, j'ai eu peur, très peur..."

CM Vadrot